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Déclaration : en Iran, les enseignant·e·s et les syndicalistes doivent être libéré·e·s immédiatement et sans condition !

Publié 12 mai 2022 Mis à jour 27 septembre 2022

L'Internationale de l'Éducation, la fédération mondiale des éducateur·trice·s, condamne l'arrestation d’enseignant·e·s syndicalistes iranien·ne·s et exige leur libération immédiate et inconditionnelle.

La répression ciblée dont sont victimes les enseignant·e·s qui défendent leurs étudiant·e·s, leurs communautés et leurs droits en tant que syndicalistes doit cesser.

Nous dénonçons les arrestations injustifiables de dizaines d'enseignant·e·s dans diverses villes le 1er mai, date destinée à célébrer les travailleur·euse·s du monde entier. Nous exigeons également la fin de la détention et du harcèlement de celles et ceux qui militent pacifiquement pour la libération de leurs collègues.

Les autorités cherchent désespérément à mettre fin aux manifestations syndicales pacifiques contre les bas salaires des enseignant·e·s, l'insuffisance du budget de l'éducation et l'emprisonnement des enseignant·e·s syndicalistes.

Ces arrestations et détentions constituent des violations de la liberté d'association, du droit d'organisation et de la liberté d'expression.

Nous exigeons la libération et le plein respect des droits humains d'Eskander Lotfi (Association professionnelle des enseignant·e·s de Mariwan, et porte-parole du Conseil de coordination de l'Association professionnelle des enseignant·e·s iranien·ne·s) ;

Rasoul Bodaghi (Association professionnelle des enseignant·e·s d'Islamshahr et représentant au Conseil de coordination de l'Association professionnelle des enseignant·e·s iranien·ne·s);

Mohammad Habibi (porte-parole de l'Association professionnelle des enseignant·e·s de Téhéran);

Jafar Ebrahimi (Association professionnelle des enseignant·e·s de Téhéran, inspecteur du Conseil de coordination de l'Association professionnelle des enseignant·e·s iranien·ne·s);

Ali Akbar Baghani (membre du Comité de l'Association professionnelle des enseignant·e·s de Téhéran) ;

Mohsen Omrani (Association professionnelle des enseignant·e·s de Bushehr);

Mahmoud Malaki (Association professionnelle des enseignant·e·s de Bushehr) ;

Reza Amanifar (Association professionnelle des enseignant·e·s de Bushehr);

Asghar Hajeb (Association professionnelle des enseignant·e·s de Bushe

Hadi Sadeghzadeh (Association professionnelle des enseignant·e·s de Mashhad);

Shaban Mohammadi (Association professionnelle des enseignant·e·s de Mariwan), arrêté le 11 mai 2022;

Masoud Nikkhah (Association professionnelle des enseignant·e·s de Mariwan)

Nous réitérons également l'appel des syndicalistes de l'éducation du monde entier pour la libération d'Esmail Abdi, ancien dirigeant de l'Association des enseignant·e·s de Téhéran, qui a entamé une grève de la faim le 1er mai. Il a été condamné à être emprisonné jusqu'en 2031 sur base de fausses accusations. Sa longue incarcération et les mauvais traitements subis en prison ont gravement affecté sa santé. La famille d'Esmail (sa femme, ses deux filles et son fils) est harcelée et persécutée par les forces de sécurité et court un risque sérieux.

L'Internationale de l'Éducation appelle le gouvernement iranien à :

  • Abandonner sans condition toutes les charges et libérer Esmail Abdi et les autres syndicalistes et défenseur·e·s des droits humains emprisonné·e·s en Iran.
  • Respecter et faire respecter le droit des enseignant·e·s et des travailleur·euse·s de l'éducation à s'organiser ainsi qu'à la liberté d'association et à la liberté d'expression, y compris le droit de réunion pacifique, sans crainte d'intervention des autorités.
  • Institutionnaliser le dialogue avec les organisations représentatives des enseignant·e·s et du personnel éducatif sur les questions liées à la politique éducative et aux enseignant·e·s.
  • Respecter les droits et la vie privée des membres de la famille d'Esmail Abdi et des dirigeant·e·s emprisonné·e·s et assurer leur sécurité et leur bien-être.

Résolution du Bureau exécutif de l'Internationale de Éducation

Lors de la réunion du Bureau exécutif de l'Internationale de l'Éducation du 2 décembre, l'organisation internationale a adopté une résolution exigeant le respect des « droits des enseignant·e·s et des travailleur·euse·s de l'éducation à s'organiser, ainsi qu'à la liberté d'association et à la liberté d'expression, y compris le droit de réunion pacifique, sans crainte d'une intervention des autorités. »