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L’Internationale de l’Éducation dénonce la destruction massive de vies humaines et les souffrances généralisées causées par la guerre en cours dans la bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés

Publié 14 mai 2025 Mis à jour 28 mai 2025

Le blocus actuel de la bande de Gaza par Israël a provoqué une catastrophe humanitaire inacceptable. Les expert·e·s des Nations Unies (lien en anglais) avertissent que la population de Gaza est exposée à un risque critique de famine, 500.000 personnes étant menacées de mourir de faim. Ce blocus empêche l’entrée des denrées alimentaires de première nécessité, de l’eau potable, de l’aide médicale et d’autres produits vitaux. Le droit international stipule que l’acte d’affamer une population civile comme méthode de guerre constitue un crime de guerre.

De plus, le gouvernement israélien a annoncé son intention d’étendre ses opérations militaires à Gaza en vue d’assurer une « présence durable » et une « conquête » du territoire palestinien. Une telle escalade militaire entraînerait un nouveau déplacement forcé de plusieurs milliers de civil·e·s palestinien·ne·s vivant déjà dans des zones surpeuplées et sous-approvisionnées.

Le Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation convoqué en juillet 2024 a adopté une résolution de solidarité avec la Palestine appelant à un cessez-le-feu durable, à l’ouverture de tous les points de passage terrestres et à la levée des barrières pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.

L’éducation est un droit fondamental, les établissements scolaires doivent être des lieux sûrs.

Le 8 mai dernier, plus de 550 enfants palestinien·ne·s ont été forcé·e·s de fuir leurs classes lorsque des soldats israéliens lourdement armés ont pris d’assaut leurs écoles dans le camp de réfugié·e·s de Shu’fat. Ces incursions confirment les ordres émis par les autorités israéliennes visant la fermeture illégale, et sans alternative, des écoles gérées par l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugié·e·s de Palestine dans le Proche-Orient), privant ainsi les enfants palestinien·ne·s de leur droit fondamental à l’apprentissage.

« Quelques jours après la destruction d’une énième école et deux mois après un nouveau siège total instauré par Israël dans l’enclave palestinienne, nous pouvons affirmer que l’éducation n’est pas seulement menacée, elle est littéralement supprimée », a déclaré le secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, David Edwards.

Il a ajouté : « Les écoles et les établissements de formation devraient toujours être considérés comme des lieux sûrs devant être respectés par les belligérants, et ne jamais être pris pour cibles par les guerres et les violences. Les enfants ont le droit d’apprendre dans la paix et la sécurité ».

Outre ce dernier incident, l’Internationale de l’Éducation réitère sa solidarité avec les syndicalistes de Palestine qui ont dénoncé l’assassinat de plusieurs milliers d’enseignant·e·s et d’étudiant·e·s. Il·Elle·s ont, en outre, signalé que ceux et celles toujours en vie souffraient profondément des traumatismes de la guerre. L’IE et ses membres condamnent également les bombardements aveugles d’établissements scolaires et universitaires par l’armée israélienne, laissant les infrastructures éducatives en ruine. Ces destructions bloquent l’accès des jeunes Palestinien·ne·s à l’éducation et compromettent la vie future de toute une génération à Gaza.

L’Internationale de l’Éducation continuera de réclamer la fin de la guerre, la libération de tou·te·s les otages et la négociation d’une solution qui puisse aboutir à une paix durable. La communauté internationale doit donner la priorité à l’éducation en Palestine en reconstruisant les écoles, en apportant un soutien psychologique aux enseignant·e·s et aux étudiant·e·s et en garantissant les droits des éducateur·trice·s, afin que chaque enfant de cette région ait la possibilité d’apprendre, de grandir et de rêver.

L’Internationale de l’Éducation continue de plaider en faveur d’une solution à deux États, permettant à une Palestine démocratique et souveraine de se développer dans une paix et une sécurité justes et durables, aux côtés d’un État israélien sûr.