Ei-iE

Fotografía: Ricardo Stuckert
Fotografía: Ricardo Stuckert

Le président Lula reçoit une délégation de l’IE pour s'entretenir de l’enseignement public

Publié 5 février 2024 Mis à jour 7 février 2024

Le lundi 29 janvier 2024, le président Luiz Inácio Lula da Silva a accueilli une délégation composée de représentant·e·s de l’Internationale de l’Éducation (IE) et de son organisation membre, la Confédération nationale des travailleur·euse·s de l’éducation du Brésil (Confederación Nacional de Trabajadores de la Educación de Brasil − CNTE). Cette rencontre était inscrite au programme du deuxième jour de la Conférence nationale de l’éducation (Conae) convoquée du 28 au 30 janvier 2024 dans la capitale Brasilia.

Le Brésil compte parmi les pays où la campagne de l’IE La force du public : ensemble on fait école ! progresse à grands pas. La CNTE a organisé de nombreuses activités dans le cadre de cette campagne, notamment pour célébrer la Journée mondiale des enseignant·e·s, le 5 octobre 2024, au cours de laquelle ont été organisés des séminaires, des conférences et des manifestations publiques pour exprimer la nécessité de revoir à la hausse le financement de l’enseignement public.

Ont participé à cette réunion Susan Hopgood, présidente de l’IE, David Edwards, secrétaire général de l’IE, Mungwena Maluleke, vice-président de l’IE pour l’Afrique, et Combertty Rodríguez, directeur régional de l’IE pour l’Amérique latine (IEAL).

Fátima Silva, vice-présidente du Comité régional de l’IEAL et secrétaire générale de la SNTE, et Heleno Araújo, président de la CNTE, ont également participé à cette délégation locale.

« J’ai constaté que Lula prenait de véritables engagements en faveur de l’éducation au Brésil et souhaitait vivement collaborer de manière plus globale avec les organisations internationales. »

Susan Hopgood, présidente de l’IE.

Au cours de la conférence Conae, le président Lula a expliqué le changement de perspective de son gouvernement, considérant que l’argent destiné à l’éducation doit toujours être perçu comme un investissement et non comme une dépense. D’autre part, il a garanti que l’éducation était une priorité pour son gouvernement, au même titre que la santé et la culture. Il a également précisé qu’il travaillerait avec l’Internationale de l’Éducation et ses organisations membres pour renforcer la démocratie et les valeurs démocratiques, afin de pouvoir contrecarrer les régimes et autres forces autoritaires qui essaiment en de nombreux pays.

« J’ai le sentiment que le président Lula s’engage réellement à développer l’enseignement public au Brésil », a déclaré Combertty Rodríguez à l’issue de la réunion.

Le secrétaire général de l’IE, David Edwards, a souligné l’importance de cette rencontre avec le président Lula : « Nous lui avons présenté une photo montrant 2.000 syndicalistes du secteur de l’éducation brandissant des pancartes ‘Libérez Lula’ à l’occasion de notre Congrès mondial de 2019. Plus important encore, malgré toutes les tentatives d’arracher les fleurs de la démocratie et de la dignité, rien n’a pu empêcher le retour du printemps. »

« J’ai constaté que Lula prenait de véritables engagements en faveur de l’éducation au Brésil et souhaitait vivement collaborer de manière plus globale avec les organisations internationales », a ajouté la présidente de l’IE, Susan Hopgood.

Le président Lula a exprimé ses inquiétudes à propos des indicateurs d’abandon scolaire dans l’enseignement secondaire et a insisté sur la nécessité pour la société et les pouvoirs publics de remédier au problème.

Il a ensuite passé en revue toutes les politiques mises en place par le gouvernement fédéral pour l’enseignement public, en comparant les mesures prises dans ce secteur par les différents pays d’Amérique latine. Lula envisage en outre de lancer, dans les prochains jours, d’autres programmes de financement de l’enseignement public au Brésil.