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Internationale de l'Education
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Les femmes africaines demandent à être représentées et la fin de la violence

Publié 27 juillet 2010 Mis à jour 27 juillet 2010

Les militantes de toute l'Afrique se sont réunies à une conférence des femmes à Entebbe, en Ouganda, pour demander que les chefs d'États de l'Union africaine (UA) considèrent l'égalité des genres lors du choix des représentants à tous les niveaux des structures de l'UA.

Les militantes africaines craignent qu'il y ait très peu de représentantes femmes au sein des structures de l'UA ce qui rend plus difficile la possibilité de soulever les questions relatives aux genres.

La coordonnatrice régionale d’Akina Mama wa Africa, Christine Butegwa, a déclaré : « Soixante-dix pour cent de la population dans les structures de l'Union africaine sont des hommes, malgré le fait que les femmes soient des partenaires essentielles du développement. »

Elle a insisté sur le fait que dans de nombreux pays, autres que les structures de l'UA, peu de femmes aient été promues à de hauts postes du secteur public comme ceux d'ambassadeurs.

« Nous sommes cantonnées au parlement et au gouvernement local, » a-t-elle ajouté.

La responsable du programme du Réseau de femmes dans le secteur de l’éducation de la région Afrique de l'IE (AWEN- African Women in Education Network), Anaïs Dayamba, a fait écho à ces opinions et a déclaré : « Il y a une tendance similaire à la sous-représentation des femmes aux postes de direction dans les syndicats d'enseignants et l'administration au sein de l'éducation dans toute l'Afrique, malgré le fait que les femmes forment la majorité des effectifs dans le milieu de l'éducation. C'est une tendance que l’IE tente d'inverser grâce à notre Réseau de femmes dans le secteur de l’éducation qui implique 98 syndicats d'enseignants dans 47 pays à travers l'Afrique. Nous espérons que les décideurs de l'UA nous soutiendrons dans cette direction. »

Les déclarations faites par les femmes lors de cette conférence seront transmises au Sommet de l'Union africaine pour examen.

À la même conférence, la Présidente du Réseau pour les femmes et le développement en République démocratique du Congo (RDC), Jeanne Nzuzi, a déclaré que l'incidence croissante des viols dans l'est du Congo a appelé l'attention urgente des chefs d'Etat lors du Sommet de l'UA.

Selon Nzuzi, il y a des « guerres sans fin » en République démocratique du Congo, qui amènent les soldats à violer des femmes qui donnent ensuite naissance à des enfants orphelins.

« Je suis désolée d'être aussi émotive, mais c'est ce qui se passe dans mon pays », a déclaré Nzuzi. « Toutes les armées, y compris les forces rebelles, la défense locale et les forces de maintien de la paix des Nations Unies participent aux viols. »

Elle a appelé les chefs d'État à utiliser leurs pouvoirs pour assurer que la paix l'emporte en RDC et pour mettre fin aux viols des femmes dans la région.