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Internationale de l'Education
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Journée internationale des peuples autochtones : tous les enfants ne sont pas égaux à l’école

Publié 9 août 2010 Mis à jour 9 août 2010

L’Internationale de l’Education profite de l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones pour célébrer la diversité culturelle sous toutes ses formes et reconnaître les contributions des peuples autochtones et des travailleurs autochtones et non autochtones dans le monde.

L’IE invite instamment ses membres à faire campagne en faveur du respect de tous les droits humains, en particulier lorsque les sujets suivants sont concernés :

- La disparition de nombreuses langues maternelles et autochtones due à la faible application des programmes d’enseignement public de la langue maternelle ou de l’absence de cette matière.

- La persistance de vieilles pratiques discriminatoires et l’émergence de nouvelles formes d’exclusion, et la pertinence de répondre aux besoins de développement des peuples autochtones.

- L’absence de consentement libre, préalable et donné en toute connaissance de cause sur les initiatives et les projets de développement relatifs aux terres et aux habitats traditionnels des peuples autochtones.

En 2000, les dirigeants du monde entier se sont engagés à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) avant 2015. Des progrès ont été accomplis dans la réalisation de ces engagements, mais à mesure que nous approchons du Sommet des Nations unies sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (20-22 septembre 2010), la réalisation de ces objectifs, en particulier l’Objectif 1 (Eliminer l’extrême pauvreté et la faim) et l’Objectif 2 (Assurer l’éducation primaire pour tous) doivent être considérés comme des objectifs inatteignables pour les peuples autochtones. Il est de plus en plus avéré que les peuples autochtones en général sont largement négligés dans ces efforts mondiaux.

Une étude récente lancée par la CTF/FCE, un affilié canadien de l’IE (Voir Canada: La nouvelle étude de la FCE met en lumière les expériences des enseignants aborigènes) montre que les enseignants aborigènes rencontrent des difficultés diverses, telles que « la mauvaise compréhension de l’éducation aborigène par leurs collègues, des conditions sociales et politiques difficiles dans les écoles et les communautés ou les effets de la pauvreté sur les élèves, mais ils restent déterminés à faire la différence dans l’éducation ».

L’étude documentaire de 2010 sur les OMD menée par le Forum permanent des Nations Unies fait apparaître que les taux de pauvreté chez les peuples autochtones sont largement supérieurs à ceux des peuples nationaux ou non autochtones dans les pays développés et en développement. Les peuples autochtones continuent à faire partie des pauvres parmi les pauvres et il est fait très rarement référence à ces peuples dans les rapports sur la mise en œuvre des OMD.

« La réduction des dépenses publiques, en particulier dans le secteur de l’éducation, affecte le déni historique permanent des droits humains des peuples autochtones. L’éducation est aussi essentielle à l’exercice de tous les autres droits humains. Il n’existe pas d’excuse pour l’absence de progrès dans l’éducation, qui est au cœur du processus de l’EPT et des OMD », selon Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE.

Alors que les discussions sur l’Education pour tous et les OMD battront leur plein au cours des prochains mois sur la scène internationale, les syndicats de l’éducation doivent saisir chaque opportunité d’enjoindre leurs gouvernements et la communauté internationale à faire en sorte que les politiques publiques bénéficient également aux peuples autochtones, afin que leurs droits soient reconnus par des normes internationales et que les politiques locales et régionales et les engagements pris par les chefs d’Etats lors des réunions des Nations Unies soient suivis d’effet.