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Internationale de l'Education
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L’IE soutient la Marche mondiale des femmes 2010

Publié 13 octobre 2010 Mis à jour 13 octobre 2010

L’IE désire faire part de ses meilleurs vœux de succès à la Marche mondiale des femmes à Bukavu, en République démocratique du Congo (RDC), qui est prête à lancer son troisième mouvement international du 14 au 17 octobre 2010.

Plus de 38.000 femmes se sont jointes au mouvement depuis sa création le 8 mars 2010. Les femmes et leurs supporters ont mis sur pied une plateforme internationale autour des quatre domaines d’action suivants : autonomie économique des femmes, services publics et biens de consommation communs, violence contre les femmes, paix et démilitarisation.

Un vaste mouvement international, mobilisant groupes et organisations, afin de lutter pour l’éradication des causes sous-jacentes à la pauvreté et à la violence à l’encontre des femmes, la Marche mondiale des femmes rassemblera à Bukavu une délégation internationale de 250 femmes, venant de plus de 160 pays, ainsi que 900 congolaises des dix régions de leur nation.

Bukavu est un lieu symbolique. Aujourd’hui, la violence sexuelle est omniprésente en RDC et dans des proportions épidémiques malgré quelques cas ayant réussi à être instruits en justice. Le récent Mapping Report de l’ONU dénonce l’impossibilité des victimes à faire valoir leurs droits juridiquement, ainsi que l’impunité totale régnant au cours des récentes décennies, ayant rendu les femmes encore plus vulnérables qu’elles ne l’étaient auparavant.

Dans une lettre(en anglais) envoyée au Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes, Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE, réitère le soutien de son organisation aux revendications de la Marche mondiale des femmes.

Il a rappelé que, « en ce qui concerne la situation particulière des femmes en RDC, le Comité paneuropéen pour l'égalité de l’IE a adopté, en 2008, une déclaration soutenant les femmes congolaises, invitant leur gouvernement à mettre en œuvre la résolution de l’ONU de 2007 concernant l’éradication du viol et des autres formes de violences sexuelles ».

« Il a également demandé le gouvernement de faire participer les syndicalistes enseignants congolais à la mise en œuvre de ses initiatives et programmes, destinés à anticiper et à éradiquer tout violence sexuelle contre les femmes et les jeunes filles ».

Sharan Burrow, Secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI), a déclaré qu’« il y a un besoin urgent de consolider la paix dans l’est de la RDC. Cela ne sera possible que si l’on s’attaque au conflit sous tous ses aspects, y compris l’exploitation illégale de ressources naturelles, les nombreuses déficiences au plan de la gouvernance, la pauvreté endémique et le manque de débouchés en matière de travail décent pour les hommes et les femmes. Le dialogue social est un élément fondamental du combat pour la paix et pour que cessent les intolérables violences faites aux femmes. »

L’IE continue d’affirmer qu’une éducation de qualité pour toutes les jeunes filles et les femmes est la clé qui viendra mettre fin au cycle de la pauvreté et à tous ces abus des droits humains. Si les femmes ne reçoivent aucune éducation, elles ne peuvent se faire entendre et encore moins participer intégralement à la société.

La Fédération syndicale internationale représentant les enseignants et le personnel de l’éducation dans 173 pays et territoires est fermement d’avis qu‘il faut investir davantage dans le peuple et notamment dans les femmes et leurs familles ; en outre, il existe un droit à l’éducation, à des emplois décents, notamment pour les mères et les femmes enceintes ; et il doit exister une participation pleine et entière des femmes à la vie économique, culturelle, sociale et politique de leurs pays, et notamment dans les syndicats. Tous ces thèmes seront abordés lors de la première Conférence mondiale des femmes de l’IE, « Objectif Egalité » qui se tiendra à Bangkok du 20 au 22 janvier 2011.

Le Président de l'IE, Susan Hopgood, a indiqué: « La protection des droits des femmes sur le lieu de travail et dans la société est un indicateur important de progrès dans chaque communauté. Malheureusement, trop de femmes figurent en haut de la liste quant il s'agit d'exploitation économique et sociale et de violations des droits, ce fait empirant en période de difficultés économiques mondiale. j'applaudis les femmes qui se sont jointes à cette marche pour faire entendre leur voix pour demander de la dignité et du respect pour d'autres mères, soeurs et filles qui n'en ont pas la possibilité. »