Ei-iE

Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Norvège: Les éducateurs/trices se joignent à une grève du secteur public

Publié 5 juin 2012 Mis à jour 8 juin 2012

Le Union of Education Norway (UEN), l'un des affiliés nationaux de l'IE, a participé à une grève pour la défense d'un secteur public de qualité, ainsi que pour des conditions de travail et des salaires décents pour les travailleurs/euses du secteur public.

L'UEN est la plus importante des organisations membres de l'Unio, la deuxième plus grande confédération syndicale de Norvège. L'Unio, dont la majorité des affilié(e)s sont des employé(e)s du secteur public, s'est lancée dans une grève d'envergure après l'échec des négociations salariales avec les autorités gouvernementales et locales.

Les éducateurs/trices norvégien(ne)s ont rejoint la lutte lancée par leurs collègues et d'autres employé(e)s du secteur public en vue de garantir des conditions de travail et des salaires décents et ce, malgré les coupes budgétaires gouvernementales dans le secteur de l'éducation, sous prétexte de la crise économique et financière.

« Nous tendons la main dans un esprit de solidarité. Notre lutte est collective: nous mettons tout en œuvre pour défendre, ensemble, des salaires raisonnables et des conditions de travail décentes », a déclaré Mimi Bjerkestrand, Présidente de l'UEN.

Le 31 mai dernier, l'Unio s'est exprimée dans un communiqué publié dans les principaux journaux du pays:

« Notre pays doit relever un défi majeur, celui d'attirer du personnel compétent vers la profession enseignante. Sans employés du secteur public qualifiés aux niveaux local et fédéral, la population norvégienne ne pourra pas accéder à des services publics de qualité. Le recrutement et la rétention d’un personnel bien formé et hautement qualifié dans le secteur public exigent que ces travailleuses et travailleurs reçoivent des salaires adaptés à leurs compétences et à leurs qualifications. Au premier abord, cela pourrait paraître coûteux, mais il s'agit en fait d'un investissement judicieux. »

Et de poursuivre, avec regret: « le gouvernement norvégien a présenté une proposition qui viendrait accentuer l'écart salarial entre les secteurs privé et public et qui, dès lors, poserait davantage de difficultés pour attirer du personnel compétent dans le secteur public. Une telle situation ne présage rien de bon pour le système de sécurité sociale norvégien. C’est ce que l'Unio souhaite faire comprendre. Nos demandes sont raisonnables: nous réclamons un accord salarial juste et c'est pour cette raison que nos salaires doivent être augmentés. »

Martin Rømer, Directeur du Comité syndical européen de l'éducation (CSEE), la Région européenne de l'IE, a souligné: « Nous souhaitons rappeler qu'il existe des alternatives aux mesures d'austérité et que l'éducation fait partie de la solution à cette crise économique de longue durée. En outre, les travailleuses et travailleurs ne sont pas à l’origine de la crise, il est donc injuste de les laisser en subir seuls les conséquences, tout comme il est injuste de faire des travailleuses et travailleurs du secteur public des boucs émissaires. »

« Nous exprimons toute notre solidarité avec nos affiliés norvégiens et soutenons leurs requêtes. Nous exhortons les autorités norvégiennes à entamer un dialogue social avec les syndicats du secteur public, afin d'assurer des services publics et une éducation de qualité », a-t-il ajouté.

Pour de plus amples informations sur le Cadre d’action et de campagne du CSEE, veuillez cliquer ici.

Pour de plus amples informations sur les conséquences mondiales de la crise financière et économique sur le secteur de l’éducation, n’hésitez pas à consulter le site « Education et crise » de l'IE.