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Internationale de l'Education
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Kenya: le gouvernement doit répondre aux revendications des éducateurs/trices

Publié 21 septembre 2012 Mis à jour 21 septembre 2012

L’IE a adressé une lettre de protestation au chef de la fonction publique kenyan, Francis Kimemia, exhortant le gouvernement à engager des négociations concrètes avec les affiliés nationaux de l’IE au sujet des salaires et des indemnités des enseignant(e)s.

La lettre, signée par le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen, et envoyée le 17 septembre, rappelle aux autorités nationales les revendications des éducateurs/trices: l’harmonisation de leurs salaires avec ceux des autres fonctionnaires; des augmentations salariales de 300% pour tous les enseignant(e)s; et l’application intégrale de l’Avis juridique n°534 concernant les indemnités des enseignant(e)s, à laquelle le gouvernement s’est engagé en 1997.

« L’absence d’une mesure positive de la part de votre gouvernement en la matière a incité les membres du KNUT [ Kenya National Union of Teachers] et du KUPPET [ Kenya Union of Post Primary Education Teachers] à participer à une action collective, dès le 3 septembre 2012 », souligne Fred van Leeuwen dans sa lettre. « L’action de grève se poursuit à ce jour dans la mesure où votre gouvernement n’a pas soumis de proposition concrète lors des négociations avec le syndicat des enseignants. »

Il note, en outre, avec regret dans sa lettre qu’« au lieu d’engager un dialogue constructif avec les syndicats et de répondre aux revendications légitimes des enseignantes et des enseignants, votre gouvernement a tenté de forcer les enseignantes et enseignants en grève à reprendre le travail en les menaçant de licenciement, de mesures disciplinaires, de suspension de leurs salaires et indemnités et d’annulation de la retenue à la source des cotisations syndicales ».

Dans cette lettre, le Secrétaire général de l’IE exhorte le gouvernement kenyan à:

• engager un dialogue constructif avec le KNUT et le KUPPET et répondre aux revendications légitimes des enseignant(e)s en faveur de salaires décents et de meilleures conditions de vie;

• respecter les droits fondamentaux et les libertés des enseignant(e)s conformément aux normes internationales en matière de négociation collective; et

• s’abstenir de menacer les enseignant(e)s de licenciement, de mesures disciplinaires et de suspension des salaires en raison de leur appel à une augmentation salariale équitable et au paiement des indemnités.

« J’espère que votre gouvernement interviendra rapidement pour répondre aux revendications des enseignants au Kenya, afin qu’ils puissent reprendre leurs fonctions sans crainte de représailles », a également écrit van Leeuwen. « Ceci permettra aux élèves et aux étudiants de poursuivre leurs études sans autre interruption ».

Les enseignant(e)s kenyan(e)s sont en grève depuis le 3 septembre 2012 et aucun accord ni offre concrète n’ont encore été présentés par le gouvernement.

Pour lire la lettre dans son intégralité, veuillez cliquer ici.