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Internationale de l'Education
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Kenya: fin de la grève enseignante, mais toujours une retenue gouvernmentale sur les salaires

Publié 6 août 2013 Mis à jour 12 août 2013

Le Kenya National Union of Teachers (KNUT), l'un des affiliés nationaux de l'IE, a informé l'IE que la grève nationale des enseignant(e)s, lancée le 25 juin dernier, avait pris fin le 17 juillet. Le syndicat d'enseignants a appelé ses membres à reprendre le travail dès le lendemain. Malheureusement, le Gouvernement est revenu sur sa promesse de ne pas punir financièrement les enseignant(e)s grévistes.

« Nous avons signé un accord de reprise du travail le 18 juillet dernier », nous a confié le Secrétaire général par intérim du KNUT, Mudzo Nzili. « Le Gouvernement avait également accepté que les membres du syndicat ne fassent pas l'objet de représailles en raison de cette grève. »

L'accord précisait que les enseignant(e)s recevraient leur salaire de juin 2013 qui avait été retenu jusque-là. Leur allocation de responsabilité devait quant à elle être augmentée de 100 pour cent à compter du 1er juillet, pour s'aligner sur l'allocation de déplacement due à tou(te)s les enseignant(e)s, comme à l'ensemble des employé(e)s du secteur public. Les enseignant(e)s devraient également avoir droit à une allocation scolaire spécifique, ainsi qu'à une indemnité de compensation pour cécité pour les enseignant(e)s malvoyant(e)s.

Les salaires de juin n'ont toujours pas été versés

« Pendant toute la durée de la grève, les enseignants sont restés soudés et ont persévéré », explique Nzili. « Ils ont organisé des manifestations pacifiques au sein de leurs comtés. Comme toujours, le Gouvernement a qualifié cette grève d'illégale, mais les enseignantes et enseignants n'ont pas pour autant cessé de revendiquer leurs droits. Le Gouvernement n'a pas fait marche arrière et a décidé de retenir les salaires de juin 2013 des enseignants. Mais cette mesure n'a pas fait peur aux enseignantes et enseignants qui ont poursuivi leur action de grève. »

Cependant, Nzili déplore le fait que le gouvernement n'ait pas respecté l'accord de reprise du travail convenu, qui stipulait qu'aucun(e) enseignant(e) ne ferait l'objet de représailles en raison de la grève. Les enseignant(e)s recevront uniquement un salaire pour les jours de travail prestés au mois de juillet, soit à partir du 18 juillet.

« Voilà où nous en sommes actuellement. Dans une lettre, nous avons exhorté le gouvernement à verser l'intégralité du salaire de juillet 2013 aux enseignantes et enseignants d'ici le 31 juillet. S'il n'agit pas en ce sens, nous engagerons de nouvelles actions de grève », a-t-il prévenu.

L'IE apporte son soutien à nos collègues

« L'IE soutient pleinement la lutte continue de notre affilié kenyan pour les droits de ses membres », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE. « Nous exhortons les autorités kenyanes à entamer sans délai des négociations avec les organisations représentant les éducatrices et éducateurs. »