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Internationale de l'Education
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Journée internationale des migrants: l’IE appelle à protéger les droits humains des migrant(e)s

Publié 16 décembre 2016 Mis à jour 21 décembre 2016

A l’occasion de la Journée internationale des migrants, l’Internationale de l’Education appelle les gouvernements, l’ONU et la communauté internationale à défendre, protéger et promouvoir les droits humains de tou(te)s les migrant(e)s, qu’il s’agisse des enfants, des travailleurs/euses, des enseignant(e)s ou des éducateurs/trices migrant(e)s, ainsi que de leurs familles.

Il faut garantir les droits humains de tou(te)s les migrant(e)s

Les causes et les motifs qui sous-tendent la migration sont notamment d’ordre socio-économique. Si la fuite des cerveaux peut porter préjudice à certains pays, les recherches révèlent que la migration du travail à l’échelle internationale est bien plus avantageuse, tant pour les pays d’origine que pour les pays d’accueil, ainsi que pour les travailleurs/euses migrant(e)s et leurs familles. Toutefois, en dépit de leur contribution considérable au bien-être économique et social des pays d’accueil, les migrant(e)s sont souvent victimes de discriminations, de comportements haineux et de maltraitance.

De nombreux/euses migrant(e)s organisent leur migration par l’intermédiaire d’agences de recrutement sans scrupules et abusives, qui les exploitent en exigeant des frais exorbitants, en confisquant leurs titres de voyage et en violant les droits humains et au travail fondamentaux.

Si les migrant(e)s font souvent l’objet de violences, notamment sous forme d’attaques ou de viols, les femmes et les enfants en particulier constituent les cibles privilégiées des actes de violence et des trafics. En outre, les femmes sont souvent victimes d’abus et de discriminations, tant dans les pays d’origine que dans les pays d’accueil et de transit.

« L’Internationale de l’Education (IE) appelle les Nations Unies et les gouvernements à prendre des mesures concrètes afin de garantir les droits humains de tous les migrants, en accordant une attention toute particulière aux besoins des femmes et des enfants », a déclaré Fred van Leeuwen, le Secrétaire général de l’IE.

« Les agences de recrutement devraient toutes être réglementées, et celles qui refusent de respecter des pratiques de recrutement éthiques devraient être interdites. Les migrantes et migrants ne devraient en aucun cas être soumis à des frais de recrutement », a-t-il poursuivi.

Il est essentiel de garantir des services publics et une éducation de qualité

Les pays de transit et les pays d’accueil doivent veiller à ce que l’ensemble des migrant(e)s aient accès à des services publics de qualité. Au cours de leur voyage et à leur arrivée, les migrant(e)s doivent pouvoir bénéficier de soins de santé appropriés, d’un logement et d’installations sanitaires décents, ainsi que des avantages de la sécurité sociale. Ils/elles doivent être intégré(e)s aux services déjà existants et bénéficier d’un soutien dans les domaines qui revêtent une importance toute particulière au regard de l’adaptation des migrant(e)s. Pour y parvenir, il est indispensable de disposer de ressources et de services publics efficaces et de qualité.

L’éducation constitue un service public particulièrement essentiel au regard de la migration, dans la mesure où elle est à même d’accélérer le processus d’intégration des enfants réfugiés. Elle leur permet de se préparer au mieux à leur nouveau pays, et de s’adapter à la langue et aux coutumes locales. Par ailleurs, elle représente un vecteur de tolérance, d’esprit critique et de discussion, et constitue ainsi un puissant outil pour combattre toutes les formes de fanatismes et de préjugés.

C’est pourquoi l’IE appelle les pays de transit et les pays d’accueil à garantir à tou(te)s les migrant(e)s, ainsi qu’aux enfants, aux jeunes et aux adultes réfugiés, un accès à une éducation de qualité. Les gouvernements doivent également mettre en place des mécanismes permettant de reconnaître et d’accréditer les qualifications des enseignant(e)s migrant(e)s et réfugié(e)s.

Les droits des travailleurs/euses et l’éducation doivent figurer au cœur du Pacte mondial sur la migration

L’IE appelle les Nations Unies et les gouvernements à placer les droits des travailleurs/euses et l’éducation au cœur du Pacte mondial sur la migration, que l’ONU devrait adopter en 2018. Dans ce contexte, l’Organisation internationale du Travail (OIT) joue un rôle essentiel et plus important que jamais, fondé sur la justice sociale, la paix et la démocratie. Par conséquent, le Pacte mondial doit réaffirmer la nécessité pour les gouvernements de ratifier et de mettre en œuvre les Conventions de l’ONU et de l’OIT sur les migrant(e)s.

« Il est capital que le nouveau Pacte mondial garantisse les droits à l’éducation de tous les migrants, ainsi que des enfants, des jeunes et des adultes réfugiés », a insisté Fred van Leeuwen.

« Il doit s’inscrire dans le cadre d’un processus transparent et participatif, avec le concours de la société civile et des syndicats », a-t-il conclu.

L’IE continuera de défendre et de promouvoir les droits humains et syndicaux des migrant(e)s et des réfugié(e)s, et en particulier ceux des enfants, des enseignant(e)s et des éducateurs/trices. Pour en savoir plus sur le travail de l’IE, consultez le portail Teachers for Migrants’ and Refugees’ Rights(Les enseignant(e)s en faveur des droits des migrant(e)s et des réfugié(e)s) en cliquant ici.