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Les dirigeant·e·s du mouvement syndical de l’éducation solidaires des éducateur·rice·s africain·e·s vivant dans des pays durement touchés par la violence

Publié 17 avril 2019 Mis à jour 18 avril 2019

Le Bureau exécutif de l'Internationale de l'Education a envoyé des lettres de solidarité aux organisations membres du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Nigeria, pays où les violences politiques et terroristes ont coûté la vie à des enseignant·e·s, universitaires et personnels de soutien à l’éducation.

Lors de sa 52e réunion, qui s’est tenue du 2 au 4 avril à Bruxelles, en Belgique, le Bureau exécutif de l'Internationale de l'éducation a exprimé sa solidarité avec les organisations membres après avoir pris connaissance de l’impact des violences politiques et terroristes qui ont coûté la vie à des éducateur·rice·s et des étudiant·e·s au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigéria au cours des derniers mois.

L'IE enverra un message fort aux autorités de ces quatre pays africains pour leur demander d’agir sur les risques pour la sécurité des élèves et des personnels enseignants. Elle demandera également que ses organisations membres participent à l'adoption de plans de développement cohérents pour répondre aux besoins immédiats et à long terme des communautés locales en matière d’éducation.

La fédération syndicale mondiale des éducateur·rice·s en appelle également aux autorités publiques du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Nigeria pour:

• améliorer les enquêtes sur les violences en milieu scolaire et prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux exécutions extrajudiciaires, enquêter sur tous les cas signalés et veiller à ce que tous les auteurs présumés de violences soient traduits en justice;

• intensifier l'action visant à rétablir le droit à l'éducation dans ces pays en garantissant la sécurité et la sûreté des écoles pour l'enseignement et l'apprentissage, comme le prévoient les conventions internationales dont ces pays sont signataires; et

• garantir la liberté syndicale et la mise en œuvre réelle du droit de négociation collective afin de créer un environnement propice à la négociation par les représentant·e·s syndicaux·ales d'une amélioration du statut et des conditions des enseignant·e·s et personnels de soutien à l’éducation.

Les quatre pays ont ratifié la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, un engagement politique intergouvernemental destiné à restreindre l'utilisation militaire des infrastructures éducatives et à protéger les étudiant·e·s, les enseignant·e·s, les écoles et les universités contre les attaques des forces armées et des groupes armés. La déclaration comprend un éventail d'engagements liés à des actions concrètes et spécifiques qui peuvent réduire le risque d'attaques et atténuer leur impact. Si ses organisations membres en font la demande, L’IE peut contacter la GCPEA pour déterminer comment les syndicats de l'éducation peuvent être inclus dans les activités de mise en œuvre de la Déclaration afin de défendre le droit à l'éducation et de protéger la vie des enseignant·e·s et des étudiant·e·s.