Ei-iE

Allemagne : les acteur·trice·s de l'éducation demandent une mise en œuvre rapide de mesures de sécurité renforcées dans les écoles

Publié 8 octobre 2020 Mis à jour 14 octobre 2020

« De nombreuses questions sont restées sans réponse » en ce qui concerne la garantie d'un environnement d'enseignement et d'apprentissage sûr et sain en Allemagne. C’est ce qu’affirment les deux plus grands syndicats allemands de l’éducation — le Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft (GEW) et le Verband Bildung und Erziehung (VBE) — et le Conseil fédéral des parents (BER, acronyme allemand) dans une déclaration du 2 octobre.

Les organisations ont salué le fait que la Conférence permanente des ministres de l’Education et des Affaires culturelles (KMK, acronyme allemand) ait pris l’avis de scientifiques concernant la ventilation des salles de classe.

Questions sur la ventilation

Toutefois, ils ont noté que lors d’une réunion d’expert·e·s le 30 septembre, à laquelle ont participé les président·e·s des trois organisations, « il y a eu un différend scientifique sur l’efficacité de la ventilation et sur la question de savoir si l’installation de dispositifs de purification de l’air à utiliser dans les salles de classe où les fenêtres ne peuvent pas être suffisamment ouvertes changerait la charge virale dans l’air ».

Les président·e·s des affiliés de l’Internationale de l’Éducation — Marlis Tepe du GEW et Udo Beckmann du VBE (branche fédérale) — et le président du BER, Stephan Wassmuth, ont insisté sur le fait que « les écoles ont un besoin urgent de direction et de soutien, alors que la saison froide commence. La régulation de la ventilation devient un énorme défi éducatif par temps de pluie et de basses températures. Cela n’a pas été suffisamment pris en compte. »

Tout en reconnaissant l’effort supplémentaire que cela implique pour les autorités, ils ont souligné que les écoles doivent avoir le droit d’exiger une évaluation des risques.

Calendrier de mise en œuvre

Le GEW, le VBE et le BER ont déclaré que la KMK doit rapidement présenter un calendrier clair pour la mise en œuvre des mesures visant à lutter contre la COVID-19. « Les coûts des modifications ou des équipements nécessaires ne doivent pas être un critère d’élimination », ont-ils insisté. « La seule chose qui devrait être prise en considération est de savoir si nous avons ou non la meilleure protection possible contre le virus pour les enseignant·e·s, les élèves et leurs parents. »

Les président·e·s ont de nouveau condamné avec force le fait que les conditions de santé et de sécurité dans de nombreuses écoles sont encore insuffisantes et que trop d’écoles présentent des défauts structurels majeurs.