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Célébration du 1er mai : les syndicats du monde entier solidaires des éducateur·trice·s taïwanais·e·s

Publié 29 avril 2021 Mis à jour 4 mai 2021

Le 1er mai pour tous et toutes – l’Internationale de l’Éducation est solidaire de la National Teachers Association (NTA) de Taïwan et lui apporte son soutien dans son combat pour reconnaître et faire ratifier la journée du 1er mai et l’instaurer comme fête nationale pour les hommes et les femmes qui travaillent dans le pays.

A Taïwan, pour les travailleur·euse·s du secteur privé, le 1er mai est un jour férié payé, mais pas pour ceux et celles du secteur public. C’est une injustice flagrante et frappante. C’est également un symbole de discrimination structurelle tant sur le plan juridique que dans la pratique envers les travailleur·euse·s du secteur public.

L’Internationale de l’Éducation se joint à son organisation membre, la NTA, et la soutient pleinement dans son combat pour que le 1er mai soit déclaré jour férié pour tous les travailleur·euse·s.

Lors de sa déclaration de solidarité avec la NTA à Taïwan, David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, a souligné qu’en « cette journée internationale des travailleurs et travailleuses, ou mieux connue dans de nombreuses parties du monde sous le nom de la fête du Travail ou du 1er mai à Taïwan, nous célébrons et rendons hommage à ces travailleurs et travailleuses qui ont contribué pendant plus d’un siècle à la justice sociale et à la construction d’un monde meilleur ».

« Le 1er mai n’est pas qu’un simple jour de congé », a-t-il dit, car « il s’agit d’évaluer les résultats obtenus par le passé tout en planifiant l’avenir. Il s’agit également de garantir l’égalité des droits pour tous les citoyens et citoyennes et tous les travailleurs et travailleuses. »

Respecter les droits humains des travailleurs et des travailleuses

Edwards a insisté sur le fait que les enseignant·e·s et les autres employé·e·s du secteur public devraient être couvert·e·s par les mêmes dispositions juridiques ou équivalentes et les protections sociales. Il·Elle·s ont également le droit d’avoir un siège à la table des négociations par l’intermédiaire de leur syndicat afin de parvenir à des conventions collectives.

Réitérant que les gouvernements devraient promouvoir et non pas nier les libertés et droits fondamentaux des travailleur·euse·s, il a fait valoir que la pandémie de COVID-19 a démontré que les travailleur·euse·s des secteurs public et privé sont tout aussi durement touché·e·s. Cependant, les droits et la rémunération dont il·elle·s jouissent sont différents. « Pendant cette pandémie, les enseignants et enseignantes et les travailleurs et travailleuses de santé SONT et RESTERONT des travailleurs et travailleuses de première ligne qui s’efforcent de protéger l’avenir de Taïwan. Femmes et hommes, jeunes ou âgés, personnes handicapées ou ayant d’autres difficultés, devraient être traités équitablement et bénéficier des mêmes droits et des protections sans aucune discrimination. »

« Comme beaucoup d’autres personnes employées dans la fonction publique, les enseignants et enseignantes consacrent leur vie à transformer cette planète en un lieu où il fasse meilleur vivre et travailler. Il se peut que cela les distingue des autres, cependant les droits humains sont interdépendants et indivisibles. Les enseignants et enseignantes et les autres travailleurs et travailleuses du secteur public ne devraient jamais être traités différemment des autres travailleurs et travailleuses ni être privés de l’exercice de leurs droits », a conclu Edwards.

Lutter contre une injustice frappante et flagrante

Anand Singh, directeur régional de la région Asie-Pacifique de l’Internationale de l’Éducation, a également exprimé son soutien et sa solidarité au nom des 32 millions d’enseignant·e·s et de personnels de soutien à l’éducation représenté·e·s par plus de 400 organisations membres de l’Internationale de l’Éducation dans 171 pays.

« L’Internationale de l’Éducation se joint à notre organisation membre, la NTA à Taïwan, et la soutient pleinement dans son combat pour mettre fin à la discrimination (au niveau juridique et dans la pratique) », a déclaré Singh.

Ajoutant que la démocratie ne se résume pas qu’à des élections libres, aussi importantes soient-elles, il a insisté sur le fait que la démocratie représente une garantie de l’égalité des droits pour tou·te·s les citoyen·ne·s et tou·te·s les travailleur·euse·s, les enseignant·e·s et autres employé·e·s du secteur public devraient être couvert·e·s par les mêmes dispositions juridiques ou équivalentes des droits humains, y compris les droits syndicaux, tout comme les travailleur·euse·s du secteur privé.

Appel au soutien

Singh a souligné que l’Internationale de l’Éducation considère le métier d’enseignant comme étant important. « Les enseignants et ensiegnantes inspirent les enfants, contribuent à leur développement et construisent leur avenir. Ils se battent pour le bien public et défendent l’enseignement public contre ceux et celles qui cherchent à dévoyer sa mission en la transformant d’un service destiné aux communautés à un service aux investisseurs. »

L'internationale de l’Éducation appelle le Gouvernement de Taïwan à reconnaître le 1er mai comme la journée des travailleur·euse·s et à ce titre comme un jour férié, pour tous les travailleur·euse·s y compris les enseignant·e·s.

L’évènement de la campagne du 1er mai organisé par la NTA peut être regardé ici.