Mongolie : des milliers d’enseignant·e·s et de personnels de soutien à l’éducation se rassemblent pour réclamer une augmentation salariale et des investissements adéquats dans l’éducation
Sur la place principale d’Oulan-Bator, des milliers d’enseignant·e·s et de membres du personnel de soutien à l’éducation ont organisé une manifestation pacifique devant le bâtiment du Parlement. Leur principale revendication est d’augmenter le salaire de base des enseignant·e·s à 3,5 millions de tugriks et d’allouer des fonds suffisants au secteur de l’éducation. Actuellement, les enseignant·e·s gagnent entre 1,2 et 1,4 million de tugriks, et les personnels de soutien à l’éducation moins d’un million de tugriks, un montant que beaucoup jugent insuffisant compte tenu de l’augmentation du coût de la vie.
Les manifestations ont reçu le soutien du public et de personnalités politiques de premier plan, notamment un ancien président et actuel membre du Parlement, qui s’est joint à la marche en signe de solidarité. Les enseignant·e·s et les personnels de soutien à l’éducation ont partagé des témoignages soulignant l’urgence de la situation :
« L’éducation est réellement menacée. De nombreux enseignants qualifiés changent de profession et rejoignent d’autres secteurs mieux rémunérés. L’avenir de l’éducation en Mongolie est en danger. Nous DEVONS agir ! », a déclaré un jeune enseignant, exprimant ainsi la profonde inquiétude partagée par l’ensemble de la profession.
Le 24 septembre 2025, plus de 10.000 enseignant·e·s et personnels de soutien à l’éducation d’Oulan-Bator, de Darkhan-Uul et de l’aïmag de Töv sont descendu·e·s dans la rue. Plus de 9.000 membres syndicaux et enseignant·e·s ont participé à des rassemblements pacifiques dans les places centrales des provinces d’Arkhangai, Bayankhongor, Dornod, Orkhon, Uvurkhangai, Sukhbaatar et Uvs, exigeant du gouvernement qu’il tienne ses promesses.

Cette mobilisation coïncide avec les délibérations du gouvernement sur le budget national 2026 et s’inscrit dans le cadre de la campagne plus large « La force du public : ensemble on fait école ! » menée par la FMESU.
En dehors de la capitale, des sit-in sur les lieux de travail et des conférences de presse ont été organisés dans les provinces de Bayan-Ulgii, Bulgan, Darkhan-Uul, Dornogovi, Dundgovi, Zavkhan, Sukhbaatar, Töv, Khovd et Khentii. Plus de 30.000 citoyen·ne·s et travailleur·euse·s ont signé une pétition en faveur de l’augmentation des salaires et de l’allocation de fonds suffisants au secteur de l’éducation. La pétition, qui comprend également les signatures de plus de 3.000 enseignant·e·s, a été soumise au Parlement et au gouvernement.
Tout au long des manifestations, les enseignant·e·s ont partagé un large éventail d’expériences, allant de l’instabilité financière et de la difficulté à subvenir à leurs besoins fondamentaux à des appels passionnés en faveur d’investissements accrus du gouvernement dans l’éducation. Leurs témoignages reflétaient à la fois l’amour qu’il∙elle∙s portent à leur profession et leur frustration croissante face à la négligence systémique. Ensemble, leurs voix ont formé un appel fort en faveur d’un changement immédiat et significatif.
Le ministre de l’Éducation, M. Naranbayar, s’est adressé à la foule, reconnaissant les revendications et estimant qu’un montant supplémentaire de 100 milliards de tugriks serait nécessaire. « Nous vous écoutons », a-t-il déclaré. « Nous devons respecter la loi et la réglementation. » Ses propos ont toutefois été accueillis par les huées des personnes rassemblées sur la place, reflétant un mécontentement généralisé.
La Mongolie a besoin de plus de fonds pour l’éducation
M. Zambal, Président de la FMESU, a critiqué le projet de budget 2026, déclarant que « pas un seul tugrik n’a été ajouté pour l’éducation. Il est question de réduire le budget de 70 milliards de tugriks d’ici la fin de l’année. » Il a confirmé que des demandes officielles avaient été soumises au président de l’état d’Hural et au ministre de l’Éducation.
Les principales revendications sont les suivantes :
- Augmenter le salaire de base des enseignant·e·s à 3,5 millions de tugriks .
- Réduire la charge de travail des enseignant·e·s.
- Améliorer les conditions de travail dans tous les établissements d’enseignement.
Le 5 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale des enseignant·e·s, la FMESU a organisé un sit-in pacifique sur la place principale devant le bâtiment du Parlement, auquel ont participé 800 éducateur·trice·s. Cet acte symbolique a renforcé l’engagement du syndicat à défendre les droits des enseignant·e·s et à renforcer l’enseignement public.
La FMESU exhorte le gouvernement à prendre des mesures immédiates et décisives pour respecter ses engagements et investir dans l’avenir des élèves de Mongolie en soutenant fermement ses enseignant·e·s. Avec la CMTU, la FMESU a clairement indiqué que si des mesures concrètes n’étaient pas mises en œuvre sans délai, elle était prête à intensifier ses actions et à appeler à une grève nationale.
Le sit-in se poursuit : Боловсролын салбарын цалин хөлсийг нэмэгдүүлэхийг шаардсан багш нар Сүхбаатарын талбайд суулт хийж байна | Мөрч MN | Facebook
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