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Finlande: Les parents manifestent en faveur d’une hausse du traitement des enseignant(e)s de la petite enfance

Publié 4 avril 2018 Mis à jour 5 avril 2018

Opetusalan Ammattijärjestö, le syndicat de l’éducation finlandais, s’est félicité du soutien témoigné par les parents et les citoyen(ne)s à l’égard du statut et des conditions de vie et de travail des éducateurs/trices de la petite enfance.

Une campagne médiatique déployée par Opetusalan Ammattijärjestö(OAJ) afin de mettre à nu la pénurie d’enseignant(e)s, et le niveau de leurs salaires, dans le domaine de l’éducation de la petite enfance (EPE) a suscité la mobilisation des parents d’enfants pris en charge dans des établissements dédiés à la petite enfance. Quelque 500 parents ont manifesté dans la capitale, Helsinki, le 24 mars, afin d’exiger une hausse du traitement des éducateurs/trices de la petite enfance, rejoints par l’OAJ et bon nombre de personnalités politiques.

En Finlande, les éducateurs/trices de l’EPE doivent être titulaires d’une licence, mais les municipalités se contentent de leur verser le traitement de base, ce qui explique la pénurie d’enseignant(e)s de l’EPE dans les quartiers de la capitale, selon Olli Luukkainen, Président de l’OAJ. Dans le secteur de l’EPE, le traitement de base des enseignant(e)s s’élève à environ 2.300 euros et les parents ont exigé qu’il soit porté à au moins 3.000 euros.

Uniquement le traitement de base

Le traitement de base est défini dans les conventions collectives, mais on attend des municipalités qu’elles versent un montant supérieur et tiennent compte du diplôme exigé.

Selon l’OAJ, si certaines municipalités versent des salaires dont le niveau peut être supérieur à d’autres de plus de 200 euros, et ne rencontrent aucune difficulté à attirer les enseignant(e)s, les municipalités des quartiers plus chers se contentent généralement du traitement de base.

Par ailleurs, trois grandes municipalités ont convenu de ne pas entrer en concurrence sur le plan des salaires, un arrangement considéré comme un « cartel » par l’OAG, qui a exigé des explications de la part des organisations patronales.

« Réveillez-vous et passez à l’action ! »

« Au sein de l’OAJ, nous sommes très heureux de constater que les parents respectent le travail des enseignants et qu’ils aient pris l’initiative de cette campagne », a déclaré Luukkainen. « Le fait que les employeurs et les politiciens expliquent que l’éducation de la petite enfance est une étape importante dans le système éducatif ne suffit pas. Nous espérons à présent que les municipalités se réveillent et passent à l’action ! »

La campagne des parents a été lancée sur Facebook, où elle a réuni plus de 10.000 partisans. Les parents ont fait savoir qu’ils considéraient cette manifestation comme un « prélude » au prochain événement, prévu pour le 21 avril.