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Internationale de l'Education
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Corée du Sud: Quatre étudiant(e)s se donnent la mort pour échapper à la pression des examens

Publié 21 novembre 2014 Mis à jour 26 novembre 2014

Les récents suicides de quatre étudiant(e)s sud-coréen(ne)s amènent une fois encore à s’interroger sur les enjeux importants des examens d’entrée à l’université et sur l’écrasante pression exercée sur les étudiant(e)s.

Le 13 novembre est une date marquée à l’encre rouge pour les étudiant(e)s sud-coréen(ne)s, une date décisive pour l’avenir de nombre d’entre eux/elles, une date faisant peser une pression insensée sur ces jeunes épaules. L’importance du Suneung, qui n’est autre que l’examen annuel conditionnant l’entrée à l’université, est telle que le survol aérien de la péninsule coréenne est suspendu durant la troisième phase de l’examen, le temps de l’épreuve d’anglais.

Cette année, les attentes et les pressions liées à cet examen ont eu raison de quatre étudiant(e)s, qui ont choisi de se donner la mort les jours précédant ou suivant cet examen incontournable.

Ces récents décès sont le reflet d’un problème bien plus grave au sein de la quatrième économie asiatique, qui enregistre depuis huit ans les taux de suicide les plus élevés au monde. Selon les statistiques, plus de 14.000 sud-coréen(ne)s ont mis fin à leurs jours en 2012 et le suicide serait la première cause de mortalité pour les 10-30 ans.

Un sondage mené plus tôt dans l’année auprès de jeunes sud-coréen(ne)s a révélé que les pressions scolaires et l’avenir incertain étaient à l’origine de cas de dépression et de pensées suicidaires pour plus de 40 pour cent des répondants. En 2011, le taux de décès par suicide chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans était de 13 pour 100.000.

Si le problème du suicide affecte toutes les tranches d’âge de la société sud-coréenne, il est avant tout attribué aux pressions sociales exercées afin d’intégrer les meilleurs établissements, occuper les meilleurs emplois, améliorer son image et épouser les meilleurs partis.