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Internationale de l'Education
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Commission de la condition de la femme:

Publié 24 septembre 2012 Mis à jour 4 février 2016
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Les leçons de cette Commission de la condition de la femme

Parmi les éléments clés de mon tout premier engagement fructueux au sein d’une session de la Commission de la condition de la femme, on peut notamment citer l’avancement au regard des préparatifs conjoints menés par les organisations syndicales internationales, notamment l’analyse du thème de la Commission de la condition de la femme; l’intégration des préoccupations des syndicats au projet de « Conclusions concertées »; la session d’orientation préalable, les briefings et débriefings matinaux, que l’on organisait chaque jour avant d’assister aux différentes réunions; le groupe de travail sur la communication qui fournissait les dernières informations à tous les syndicalistes et partenaires, le groupe de plaidoyer qui a déployé de nombreux efforts pour atteindre plus de 50 pays, et la patience dont ont fait preuve les membres expérimentées de la délégation à l’égard des nouvelles venues.

Selon moi, la critique de la délégation syndicale internationale au regard de la baisse des investissements publics dans l’éducation, la santé et autres services sociaux, par les gouvernements, a revêtu une importance considérable. En outre, cela accentue la condamnation du développement régi par le marché de la mondialisation néolibérale, à l’origine des crises financière et économique dans lesquelles nous sommes enlisés.

La 57e session de la Commission de la condition de la femme sera organisée en 2013 autour du thème « L’élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des petites filles ». Les pratiques syndicales fructueuses et les mesures d’égalité négociées et gagnées par le biais de la négociation collective devront y être intégrées.

Menée par l’Internationale de l’Education (IE), la Confédération syndicale internationale (CSI), l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) et l’Internationale des services publics (ISP), la délégation syndicale, qui lutte pour le travail décent des femmes vivant en zone rurale, des services publics de qualité, la protection sociale et les droits humains, a appelé les gouvernements à prendre des mesures concrètes afin de veiller à ce que les femmes qui vivent et travaillent dans les zones rurales puissent accéder au développement économique, social et humain.

J’ai eu la chance d’être assistée financièrement par l’IE afin de participer, au sein de la délégation syndicale internationale, à cette session de l’UNCSW.

Présentation lors d’une réunion officielle

Avant de me rendre à New York, une collègue du mouvement des femmes d’Asie-Pacifique m’avait informée que les réunions de l’UNCSW se centraient davantage sur les sessions et les apports des délégué(e)s gouvernementaux/ales. Seul un espace limité était réservé aux délégué(e)s des ONG.

Le 1er mars dernier, j’ai eu la chance d’intervenir lors du 3e panel de la session officielle sur le thème suivant: « Evaluation des progrès dans la mise en œuvre des conclusions concertées de la 52e session de la Commission de la condition de la femme au regard du “Financement de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes”: expériences nationales dans la mise en œuvre des conclusions concertées de la 52e session de la Commission de la condition de la femme ».

J’ai rappelé que l’éducation et un travail décent constituaient des éléments clés pour l’autonomisation des femmes, et tout particulièrement pour l’autonomisation de celles vivant en zone rurale. Néanmoins, sans investissements publics suffisants dans l’éducation et la santé, et sans développement économique assurant un travail et des terres décents pour les femmes, l’autonomisation de ces dernières demeurera purement symbolique.