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Résolution sur la Marche Mondiale des femmes de l'an 2000

Publié 28 juillet 1998 Mis à jour 31 mars 2017

Le deuxième congrès mondial de l'Internationale de l'Education réuni à Washington D.C. (Etats-Unis) du 25 au 29 juillet 1998: 1. Considérant que, nulle part dans le monde, les femmes ne bénéficient véritablement des mêmes chances que les hommes (rapport du PNUD, 1995),

2. Considérant que les femmes représentent 70 % des 1,3 milliard de personnes qui vivent dans un état de pauvreté absolue,

3. Considérant que la « crise de la dette et les politiques d'ajustement structurel (...) ont pesé particulièrement lourd sur les femmes » (IE, Les femmes et l'économie, mars 1998),

4. Considérant que les femmes, représentant au moins la moitié de la population mondiale, fournissent les 2/3 des heures de travail et gagnent 1/10 seulement du revenu mondial,

5. Considérant que, partout à travers le monde, les femmes sont encore victimes de différentes formes de violence (viols systématiques en temps de guerre, meurtres, séquestrations, violence conjugale, privations de leurs droits à l'intégrité physique, etc.),

6. Reconnaissant que, partout dans le monde, des femmes luttent pour l'égalité, le respect, la dignité, le développement et la paix,

7. Reconnaissant qu'il reste encore beaucoup à faire pour que les États appliquent les différents engagements qu'ils ont pris à l'échelle internationale pour corriger les discriminations à l'égard des femmes et améliorer la situation des femmes,

8. Tenant compte de l'accueil favorable de plusieurs groupes de femmes provenant de différents pays (en date du 28 février 1998, 214 groupes de femmes répartis dans 53 pays) au projet de la Marche mondiale de l'an 2000 mis de l'avant et coordonné par la Fédération des femmes du Québec,

9. S'appuyant également sur l'accueil enthousiaste qu'a reçu, lors du Forum des organisations non gouvernementales sur les femmes (Huairou, 1995), la marche des femmes contre la pauvreté ayant eu lieu, au Québec, en juin 1995,

10. Compte tenu qu'à l'aube de l'an 2000, il est essentiel que les femmes provenant de toutes les parties du monde et de toutes les catégories sociales et professionnelles manifestent leur détermination à vivre dans un monde plus juste, plus égalitaire et plus respectueux des droits humains,

Demande à l'IE et à ses organisations membres :

11. d'appuyer et de soutenir le projet de la marche mondiale des femmes de l'an 2000, dont les grands objectifs sont:

a. promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes

b. stimuler un vaste mouvement des groupes de femmes de façon à ce que la Marche constitue un geste d'affirmation des femmes du monde dénoncer le néolibéralisme et mettre de l'avant des alternatives fondées sur l'égalité, la justice et le respect des droits humains

c. denoncer le néolibéralisme et proposer des alternatives basées sur l'égalité, la justice et le respect pour les droits de l'homme

12. de diffuser les informations pertinentes concernant ce projet,

13. de permettre et de susciter l'engagement des femmes dans l'organisation locale, régionale ou nationale d'actions se déroulant dans le cadre de ce vaste projet,

14. de créer les conditions nécessaires pour que les comités, commissions ou réseaux de condition féminine puissent assumer, solidairement avec d'autres groupes de femmes, le leadership de l'action.