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L’Internationale de l’Éducation réaffirme le rôle crucial du dialogue social pour des systèmes éducatifs de qualité

Publié 15 juin 2022 Mis à jour 13 juillet 2022

Dans son intervention devant l’Organisation internationale du Travail (OIT), la secrétaire générale adjointe de l’Internationale de l’Éducation, Haldis Holst, a souligné la nécessité du dialogue social pour établir des politiques éducatives et garantir des conditions de travail décentes à l’ensemble du personnel de l’éducation.

Recommandations du CEART

Dans son exposé, Holst a souligné que « des mécanismes plus structurés et démocratiques sont nécessaires pour entendre la voix des enseignantes et enseignants et de leurs organisations représentatives concernant l’évolution de leurs conditions d’emploi et de travail, toujours plus précaires, ainsi que les défis émergents touchant à la professionnalisation qui ont résulté de la pandémie de COVID ».

Dans ses commentaires sur le rapport du directeur général de l’OIT du 9 juin, Holst a attiré l’attention sur cette recommandation du Comité conjoint OIT-UNESCO d’experts sur l’application des Recommandations concernant le personnel enseignant (CEART).

Le CEART supervise, au nom de l’OIT et de l’UNESCO, les deux recommandations relatives au personnel enseignant, à savoir la Recommandation OIT/UNESCO de 1966 concernant la condition du personnel enseignant et la Recommandation de l’UNESCO de 1997 concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur.

Holst a rappelé que, « dans le secteur de l’éducation, la COVID a entraîné des fermetures d’écoles, des changements profonds dans les modalités et les lieux de travail des enseignantes et enseignants, ainsi que des licenciements, le plus souvent en l’absence de dialogue social et de respect des droits du travail ».

Réunion sectorielle de l’OIT sur l’avenir du travail dans l’éducation

La secrétaire générale adjointe de l’Internationale de l’Éducation a ensuite exposé certains des résultats de la Réunion technique de l’OIT sur l’avenir du travail dans le secteur de l’éducation, en mettant en exergue les points suivants :

  • Le besoin d’ autonomie et de possibilités de formation et d’apprentissage tout au long de la vie pour les éducateur·trice·s.
  • Un enseignement assisté par les technologies qui réponde aux besoins d’accès et aux défis de la transformation numérique du travail, y compris l’élaboration de mesures appropriées de protection de la vie privée et des données personnelles.
  • Sur la question de la privatisation, les gouvernements sont invités à renforcer la gouvernance et la réglementation des prestataires privés du secteur de l’éducation.

Travailler avec les éducateur·trice·s et leurs syndicats pour éliminer le travail des enfants

Holst a également salué, au nom de l’Internationale de l’Éducation et des organisations membres, le travail mené par l’OIT pour éradiquer le travail des enfants, en mettant en place des mesures pour réaliser le droit universel à l’éducation. L’ Appel à l’action de Durban, issu de la 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, souligne l’importance des éducateur·trice·s et de leurs syndicats pour éradiquer le travail des enfants, a-t-elle insisté.