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Petros Giannakouris  / AP
Petros Giannakouris / AP

Les syndicats de l’éducation honorent une décennie de lutte pour les droits des filles dans l’éducation et par l’éducation et renouvellent leur engagement pour l’avenir

Déclaration de la Journée internationale de la fille - 11 octobre 2022

Publié 10 octobre 2022 Mis à jour 10 octobre 2022

Ce 11 octobre, l’Internationale de l’Education (IE) et ses affiliés sont fiers de participer aux célébrations mondiales marquant la 10e Journée internationale de la fille. Notre temps est venu — Nos droits, notre avenir est le thème de la journée 2022 des Nations Unies, qui indique clairement que « les filles sont prêtes pour une décennie d'accélération des avancées. Il est temps pour nous toutes et tous de prendre nos responsabilités — avec et pour les filles — et d’investir dans un avenir qui croit en leur autonomie, leur leadership et leur potentiel. »

En tant qu’enseignant·e·s, nous applaudissons et célébrons les nombreuses avancées en matière de droits humains réalisées par les filles et pour les filles au cours de la dernière décennie. Au cours des 20 dernières années, les écarts entre les genres en matière de scolarisation et de fréquentation scolaire ont diminué à l’échelle mondiale. Nous avons également constaté que les communautés, les gouvernements et les décideurs politiques sont de plus en plus conscients et attentifs aux problèmes qui touchent les filles.

Cependant, nous reconnaissons également que de nombreuses inégalités subsistent, créant des obstacles à la réalisation du droit à une éducation publique de qualité pour les filles dans toute leur diversité. Dans le cas le plus frappant, en Afghanistan, les filles en âge de fréquenter l’école secondaire sont tout simplement privées d’apprentissage depuis plus d’un an. L’éducation étant un droit qui soutient la réalisation d’autres droits, nous savons que nous ne pouvons pas attendre une autre décennie pour résoudre les défis, anciens et nouveaux, auxquels nous sommes confrontés.

Au cours de la dernière décennie, où nous avons vu plus clairement les impacts de la crise climatique, les filles, en particulier celles du Sud, ont été affectées de façon disproportionnée, car elles sont plus susceptibles d’abandonner ou de manquer l’école en raison des conséquences du changement climatique. Pourtant, en comblant l’écart entre les genres dans le domaine de l’éducation, les pays peuvent mieux s’adapter à la crise climatique et réduire le rythme et les effets du changement climatique. Une étude a révélé que le nombre de décès dus aux phénomènes météorologiques extrêmes induits par le changement climatique pourrait être réduit de 60 % d’ici à 2050 si 70 % des filles atteignaient le premier cycle de l’enseignement secondaire.

Les filles ont également été impactées de manière disproportionnée par la pandémie de COVID-19, qui non seulement menace des décennies de progrès réalisés en matière d’égalité des genres, mais expose également les filles du monde entier aux risques de grossesse à l’adolescence, de mariage précoce et forcé, et de violence. Pour de nombreuses filles, l’école est plus qu’un espace d’apprentissage, c’est une bouée de sauvetage.

En cette journée, un appel clair est lancé à tous les partenaires pour qu’ils placent les filles en première ligne du changement, en les accueillant comme partenaires dans tous les espaces de décision, pour qu’ils augmentent les investissements dans les réseaux et organisations de femmes et pour qu’ils renforcent les services destinés aux filles, en particulier en période de crise et de reprise.

L’Internationale de l’Education salue le courage, l’activisme et le leadership des nombreuses filles qui ont travaillé sans relâche pour bâtir un monde juste, équitable et durable au cours de la dernière décennie. C’est leur exemple qui sera le moteur des progrès à venir.

L’Internationale de l’Education et ses affiliés renouvellent leur engagement collectif et professionnel à faire progresser les droits des filles dans et par l’éducation. Nous sommes prêts à agir en véritables partenaires pour transformer les systèmes éducatifs afin de faire progresser les droits des filles dans toute leur diversité au cours de la prochaine décennie.